Voilà 6 ans que je suis engagée dans le parti de l’écologie politique, auprès de mon groupe local et de la région Ile-de-France depuis presque deux ans en tant que co-secrétaire régionale. Ma candidature pour participer au bureau exécutif est la continuité de cet engagement dont les racines précèdent la date de mon adhésion à Europe Écologie – Les Verts.
J’ai grandi à Bègles, une ville qui donne la chance à toutes et tous ceux qui le souhaitaient de prendre part à la vie démocratique. A l’université, j’ai créé une association européenne des étudiant.e.s en droit de Bordeaux, j’ai siégé au Conseil de ma fac pour défendre les intérêts des usager.e.s du service public de l’éducation quand le Gouvernement voulait le saper par des réformes qui mettaient en concurrence les étudiant.e.s, leurs enseignant.e.s. En quittant la Gironde en 2012, j’ai poursuivi mon engagement en adhérant à EELV.
C’est en prouvant au quotidien qu’un autre modèle est possible et qu’il faut changer un système qui attache plus d’importance à la compétitivité qu’à la coopération, à la peur des autres qu’à l’altruisme.
Cette peur des autres, je l’ai connue comme trop de gens. Fille d’une immigrée, j’ai compris qu’il était plus facile de m’en sortir en portant le nom de mon père. Lorsque ma mère a été licenciée parce qu’elle refusait de changer de prénom, j’ai lancé une pétition qui a atteint près de 50 000 signatures et qui a obligé son ancien employeur à changer ses pratiques de recrutement.
Mon parcours n’est pas une exception, il n’est ni plus difficile ni plus facile que celui de tant d’entre nous. Mais il a été pour moi un moteur pour me mettre au service du collectif qui porte l’écologie politique.
Cet engagement, je l’ai eu commencé auprès de Noël Mamère et poursuivi aux côtés d’Antoinette Guhl, adjointe à la Maire de Paris. En travaillant avec des élu.e.s, puis en tant que co-secrétaire régionale, j’ai eu à cœur de préserver le débat au plus proche des territoires quand il est accaparé par Paris et la Métropole.
Mes expériences de directrice de campagne durant les législatives et de coordination de la communication numérique pendant les Européennes m’ont permis de développer des outils pour donner à voir, faire connaître nos propositions et réalisations.
Je souhaite poursuivre ce travail au sein de l’équipe de la motion « L’écologie au pouvoir, grandir ensemble pour gagner enfin ».
Le congrès qui arrive est en effet crucial. Il doit permettre à notre parti de s’ouvrir, de changer sans oublier ses racines. Au repli interne, je préfère le travail collectif, aux affrontements, les contradictions fécondes.
Ce congrès est également une opportunité de mettre en valeur l’ensemble du travail réalisé par les militant.e.s qui font grandir l’écologie et d’aller chercher les personnes engagées qui ne se sont pas encore tournées vers EELV.
Nous devons être audibles pour celles et ceux qui ne nous entendent pas encore, convaincant pour les plus sceptiques, crédibles et déterminés pour toutes et tous.